FAQ - Leucoses Aviaires
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Le canard dandereux pour l'homme?


Le docteur Dany Shoham, dans un article de synthèse publié dans Virus Gene [1], traite de l’évolution moléculaire du virus Influenza A et de la possibilité d’une souche aviaire à devenir pandémique.

Une transition dans l’évolution


Le virus aviaire Influenza de type A a un impact potentiel sur la santé humaine étant donné qu’il est responsable d’infections respiratoires sévères chez l’homme. Néanmoins, il est avant tout un virus aquatique. Il se multiplie principalement au niveau de l’épithélium intestinal des oiseaux d’eau, notamment des canards sauvages. Ceux-ci portent le virus de façon asymptomatique. Ils transmettent le virus aux autres oiseaux d’eau, aux oiseaux terrestres et aux volailles.
La population d’oiseaux d’eau sauvages constitue le réservoir de multiples variants du virus Influenza. Les réassortiments génétiques survenant entre ces variants, au sein de cette population, peuvent occasionnellement générer un réassortant capable d’infecter les porcs, les chevaux, les hommes ou d’autres mammifères.
Pendant longtemps, la transfection directe du virus Influenza A de l’espèce aviaire à l’homme a été considérée comme inconcevable. En effet, on pensait que les souches aviaires devaient subir des modifications génétiques chez le porc avant d’acquérir la capacité d’infecter l’homme. Cette conception a été revue. Il est maintenant considéré que des génotypes aviaires intacts sont capables d’infecter l’homme.
Le canard domestique ou sauvage peut servir de support aux réassortiments génétiques des souches aviaires et humaines. En 1997, le virus H5N1 a été contracté pour la première fois par un être humain. Cette souche virulente se multipliait principalement chez les volailles. Tous ses gènes, sauf le gène codant pour l’hémagglutine H5, étaient identiques à ceux d’une souche (H6N1) isolée chez la sarcelle, hôte appartenant au même genre que le canard domestique. Le gène H5 était issu probablement d’une souche H5N1 faiblement pathogène isolée chez les oies domestiques en 1996. Des modifications génétiques sont vraisemblablement ensuite survenues chez le canard domestique et ont généré une souche ayant un pouvoir pathogène accru envers les canards, les poulets et les humains.

La migration des gènes entre la Sibérie et l’Asie du Sud Est


Les gènes de la souche H5N1 hautement pathogène semblent provenir de Sibérie. Ce parcours géographique est lié à celui des sarcelles et autres oiseaux d’eau migrateurs, principalement des canards et des oies, qui se reproduisent couramment sur les lacs de Sibérie. Ils transportent de façon asymtomatique une vaste variété de génotypes vers la Chine et le reste de l’Asie du Sud-Est. Dans ces régions, chaque hiver, se met en place une interface dynamique entre les canards sauvages et les canards domestiques, notamment pour l’espèce Anas platyrhynchos (Colvert) avec l’afflux d’une multitude de génotypes viraux. Ensuite, des événements génétiques aléatoires peuvent aboutir à la génération d’une souche adaptée à l’homme. Cette interface dynamique s’est également produite en Europe à une plus petite échelle, notamment en Hollande.
En tant que réservoir silencieux de ce virus, les canards domestiques joueraient un rôle important de melting pot génétique et de transmetteurs directs du virus à l’homme. Les volailles pourraient toutefois aussi jouer le rôle d’hôtes intermédiaires ainsi que l’a montré l’épizootie de 1997.

Initiation d’un parcours pandémique.


La génération d’une souche pandémique pourrait évoluer à travers l’acquisition successive :
de la capacité d’infecter l’homme alors qu’elle circule chez les volailles,
de la virulence alors qu’elle circule chez les volailles ou l’homme,
d’un pouvoir contagieux alors qu’elle circule chez l’homme.


Chacune de ces étapes peut évoluer par le biais de changements génétiques : mutations, recombinaisons et réassortiments génétiques. L’acquisition d’un pouvoir infectieux d’une souche aviaire pour l’homme s’est déjà produite notamment avec les sous-types H1N1, H2N2 et H3N2 qui sont devenus contagieux et ont généré des pandémies. Les observations ont montré qu’une souche aviaire ayant acquis la capacité d’infecter l’homme a plus de chance d’être à l’origine d’un virus pandémique.

Possibilité de gènes conservés dans la glace


Chez le virus Influenza, le taux de dérive génétique impliquant des mutations neutres ou adaptatives est normalement élevé et stable. Toutefois, on observe occasionnellement une décélération de cette dérive génétique, due à la réémergence de gènes ou génomes d’Influenza dormants ou retardés. Le virus Influenza A a la capacité de persister dans la glace et de réémerger au moment de la fonte des glaces. La préservation des gènes d’Influenza, pendant de longues années, se produit de façon régulière quand la glace pérenne se forme à partir d’eau de lacs ou de mer contenant des virions dans des environnements artiques ou sub-artiques. Au moment des fontes des glaces, ces virions
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